Kymco Xciting S400i, le scooter 2.0 – Coach Magazine France

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©Jabiro Edison

Si la moto est sans égale pour les balades dominicales, le scooter est autrement plus pratique au quotidien. Surtout avec un maxi-scooter qui combine puissance et aspects pratiques. En la matière, Kymco pourrait bien avoir trouvé la formule miracle avec son Xciting S400i.

Kymco Xciting S400i, le scooter 2.0

Disons-le d’emblée, chez Men’s Fitness on adore la bécane. À ceci près qu’arriver en rendez-vous avec son casque, ses gants, son sac, parfois même trempé ou grelottant en hiver, on a vu mieux. Plus raisonnable, le scooter offre une protection mieux adaptée (surtout avec une jupe en option), et des rangements bien pratiques. Et pour éviter la frustration du 125 cm3 poussif, autant monter en cylindrée. Actuellement, les 300 cm3 ont la côte mais le 400 n’a pas dit son dernier mot. Plus puissant, il se montre plus à l’aise sur les voies rapides, et ne rechigne pas au duo. Pour s’en convaincre, nous avons pu prendre le guidon du tout nouveau Xciting S400i de Kymco pendant quelques semaines. Bilan

Une tronche d’enfer

Pour qui se souvient des premiers modèles de la marque taïwanaise, le S400i marque une rupture totale en matière de style et de finition. Les lignes sont acérées et résolument dynamiques, tandis que le caractère sportif de l’engin se voit renforcé par des éléments façon carbone. Quant à la finition mate sur toute la gamme, là aussi c’est une réussite. Le souci du détail de Kymco va même jusqu’aux rétroviseurs dont le design ne dépareillerait pas sur une supercar. En clair, le S400i n’a rien à envier à ses concurrents actuels, bien au contraire.

Le look c’est une chose, le confort en est une autre. Là où le Yamaha X-Max 400 se caractérise par une assise trop ferme, passer la journée au guidon du 400 cm3 de Kymco n’a rien d’une séance de torture pour le séant et les lombaires. La position de conduite est naturelle et l’espace aux jambes suffisant même pour les pilotes de plus d’1m80. Si les suspensions restent fermes, la selle très moelleuse et très bien dessinée compense largement. Cerise sur le gâteau, sa conception en deux parties permet au pilote de profiter d’un petit dosseret afin de bien se caler. Le passager n’est pas en reste avec là aussi une selle bien confortable et de larges poignées de maintien. Mais revers de la médaille, le S400i ne dispose que d’un coffre qui se contentera d’accueillir un seul casque en plus de quelques accessoires (gants, pantalon de pluie, etc.). À propos d’accessoires, deux vide-poches sont également intégrés au tablier, qui se ferment automatiquement en verrouillant le scooter. Celui de gauche intègre un port USB.

kymco-s400i-noodoe-3337723 © Jabiro Edison

Un scooter connecté

Le constructeur n’a pas non plus lésiné sur la dotation de série avec un éclairage Full LED aussi bien à l’avant qu’à l’arrière. De quoi renforcer le look tout en assurant une excellente visibilité. Autre raffinement, une fois à l’arrêt, le pare-brise est réglable sur deux positions sans le moindre outil. En position haute, celui-ci guide l’air au-dessus du casque, mais la découpe du tablier, aussi jolie soit-elle, génère également un flux qui pourra être désagréable en hiver. Une jupe viendra néanmoins y remédier, et c’est d’ailleurs un accessoire recommandé pour parer les intempéries.

Mais plus que tout, c’est au niveau de sa connectivité que le S400i se montre aujourd’hui largement au-dessus du lot. Au même titre que son grand frère, le Kymco AK550, il bénéficie d’une instrumentation ultra complète avec deux écrans numériques en plus du bon vieux compteur de vitesse à aiguille. L’écran de droite affiche moult informations comme la jauge à essence, deux trips ou encore le compte-tours. Mais c’est l’écran central qui fait toute la différence en proposant différents affichages. Par défaut, il propose un compteur de vitesse numérique qui permet de palier la faible lisibilité du compteur analogique sur sa gauche. Mais grâce à l’application Noodoe, il est tout à fait possible de le personnaliser, et surtout d’afficher le GPS directement sous les yeux du pilote.

Il suffit de saisir son adresse de destination sur le smartphone avant de le ranger dans une poche ou dans l’espace prévu à cet effet dans le S400i. Dès qu’on démarre le scooter, ce dernier propose de lancer le guidage. Simple et efficace, même si nous avons pu constater de petits ratés (adresse non reconnue ou limitations de vitesse erronées). Il n’empêche, le système est redoutable d’efficacité d’autant que la luminosité de l’écran est suffisante pour garantir la lecture en plein soleil. En roulant, la navigation se veut aussi simple que possible avec un système de flèches qui nous amène à bon port. À l’arrêt, un bouton au guidon permet de changer l’écran principal pour afficher des informations sur le trajet, afficher une vue globale de la carte, et même les notifications du smartphone. Le geek qui sommeille en nous est comblé.

©Jabiro Edison

Pas que de la gueule

Bon mais avec tout ça, il vaut quoi sur route ce Xciting S400i ? En ville, sa ligne étroite et ses rétroviseurs bien conçus facilitent la remontée des files. Ses 189 kg à sec se font oublier dès les premiers tours de roues, et les changements de cap sont aisés. On s’y attendait avec un moteur de 35 ch qui délivre 37,7 Nm de couple, le scooter bondit dès qu’on tourne la poignée d’accélérateur, et on arrive rapidement à des vitesses proscrites. Très stable même à haute vitesse, le S400i bénéficie en outre d’un freinage bien dosé.

Au final, le Kymco Xciting S400i est un scooter bien né avec un look réussi et une finition soignée. Performant et bien équipé, il offre la meilleure intégration du GPS sur un scooter à date. Seule doléance, son coffre est un peu petit. Mais on lui pardonnera ce léger défaut, surtout au regard du confort de sa salle et de son prix très agressif de 6299€. Il vous restera de quoi acquérir un top-case si vous avez besoin de plus de place.

Par Driss Abdi