Avez-vous déjà eu du mal à trouver le sommeil la veille d’un entretien d’embauche ? Avez-vous déjà craqué pour un aliment auquel vous aviez pourtant promis de ne pas toucher ? La psychologie sociale s’intéresse depuis longtemps à ces « comportements destructeurs ». En connaître les ressorts vous permettra de mieux les combattre et de mieux comprendre votre cerveau.
Le scénario :
Votre médecin vous conseille de manger des flocons d’avoine pour faire baisser votre taux de cholestérol, mais vous ne changez rien à vos habitudes alimentaires. Vous adorez les tartines au petit déjeuner, un point c’est tout.
La barrière mentale :
« L’effet de simple exposition perceptive » qui veut que la familiarité influe sur la préférence. Autrement dit, plus vous êtes familier avec quelque chose, plus vous l’appréciez.
La solution :
Créez de nouvelles habitudes. Forcez-vous à manger les flocons d’avoine tous les jours jusqu’à ce que cela devienne indispensable à votre routine matinale. Ce sera dur le premier jour, mais une équipe de scientifiques néerlandais a constaté que les anciens vices perdaient de leur attrait après trois tentatives pour s’en débarrasser.
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Le scénario :
Vous décrochez un entretien pour le poste dont vous rêvez. Vous voulez assurer et veillez tard la veille de l’entretien pour bien tout préparer. Résultat : vous n’entendez pas le réveil sonner et arrivez au rendez-vous dans un état lamentable. Vous êtes compétent, répondez juste à toutes les questions, mais ne décrochez pas le job…
La barrière mentale :
« L’effet de halo » qui veut que certains caractères du sujet induisent chez l’observateur une impression favorable ou pas. Des yeux rouges et enflés, une cravate mal nouée, et votre candidature n’est pas retenue!
La solution :
Tirez profit du halo. Les gens perçus comme attrayants sont également pressentis comme plus compétents. La veille de votre entretien, le soir, détendez-vous et allez au lit tôt.
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Le scénario :
Vous repérez une nana plutôt mignonne au club de sport et vous vous approchez d’elle pour la saluer. Puis vous prenez conscience de la présence des gens dans la salle : ils pourraient rire de vous, alors que vous tentez d’amorcer le dialogue avec elle. Vous préférez ne pas tenter le coup.
La barrière mentale :
« L’effet projecteur », à savoir la tendance qu’ont les gens à surestimer l’importance avec laquelle les autres remarquent leur apparence et leurs actions.
La solution :
Sachez que le monde s’en moque. Lors d’une expérience, il a été demandé à des étudiants volontaires de l’université de Cornell de revêtir des T-shirts aux motifs embarrassants juste avant d’entrer dans un amphithéâtre plein à craquer et d’estimer ensuite le nombre de personnes qui avaient remarqué leur T-shirt. Les résultats ont montré qu’ils pouvaient surestimer jusqu’à cinq fois ce nombre.
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Le scénario :
Le serveur du bar où vos collègues et vous-même avez l’habitude de prendre des verres vous ignore. Pourquoi ? Parce que la dernière fois que vous êtes venu, vous l’avez malencontreusement lésé. Vous avez réglé votre note et pas un centime de plus, pensant que le reste de la tablée ferait de même et que quelqu’un laisserait un pourboire.
La barrière mentale :
« L’effet du témoin », ou du spectateur, qui veut que plus le nombre de personnes qui assistent à un événement est grand, plus les chances que l’une d’entre elles se décide à agir se réduisent. Cela s’explique principalement par un processus de diffusion de la responsabilité.
La solution :
Assumez vos responsabilités. C’est la façon la plus sûre de neutraliser la mentalité « troupeau ». Payez plus que vous ne le devriez la prochaine fois, ou demandez au serveur de diviser l’addition pour éviter tout quiproquo.
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