© Phototèque Florian Poirson
Quel bodybuilder n’a pas rêvé de s’entraîner dans la mère patrie du bodybuilding moderne : les USA ? C’est animé de ce désir-là que le jeune et prometteur Florian Poirson, 24 ans, a traversé l’Atlantique.
Florian Poirson, objectif USA
Florian, vous êtes un jeune champion déjà hors-norme. Le sport a-t-il toujours été une évidence pour vous ?
Non, loin de là. Un jour mon père m’a demandé de me peser. J’étais à 113kg pour 1m78.
Sur un physique athlétique ?
Pas vraiment. Il faut savoir que je n’avais aucune activité sportive à cette époque. C’est à ce moment-là que j’ai eu un déclic. Et c’est encore mon père qui m’a inscrit dans ma première salle de sport. Il s’agissait du Gygagym de Montpellier.
Vous auriez pu, comme beaucoup, en rester au stade de l’entretien physique. Comment avez-vous basculé dans le bodybuilding proprement dit ?
Très vite je me suis mis à regarder des vidéos de bodybuilders sur internet. Et j’ai immédiatement accroché à cette vision et cette pratique de la musculation.
Etes-vous autodidacte dans le domaine ?
Je me suis entraîné quatre mois tout seul. Mais j’ai compris qu’il me fallait un coach. Il m’a encadré, aidé. Et les progrès ont été plus rapides.
Qu’est-ce qui a changé fondamentalement ?
Cela m’a surtout permis de comprendre que la constance, l’assiduité font que les sacrifices paient. Et du coup on en aime encore plus ce sport.
Vous avez un physique complet, très volumineux (notamment les cuisses, ce qui est plutôt rare), et avec une taille fine. Quelle méthode, quelle discipline vous ont-elle permis d’atteindre un tel niveau à un si jeune âge ?
Merci beaucoup. En fait mes cuisses ont toujours été mon point fort, et ce depuis le début. Je me suis toujours concentré en vue de repousser mes limites à chaque séance.
Vous aviez des exemples de motivation ?
Oui, en effet. Je regardais (et je regarde toujours) beaucoup de vidéos de Tom Platz, célèbre pour ses quadriceps et pour l’intensité de ses séances. J’essayais de reproduire la même chose durant mes entraînements de cuisses. Concernant la taille fine je pense que la génétique y est pour beaucoup. Ceci dit je ne travaille jamais mes abdominaux en lourd. Je fais essentiellement du gainage et des entrainements de vacuum. Il s’agit de rentrer le ventre en inspirant puis d’expirer lentement et à fond, tout en maintenant le ventre rentré.
Votre totale implication a-t-elle rapidement payé en compétition ?
Oui, je suis champion de France IFBB 2015 en junior.
© Phototèque Florian Poirson
D’où est venue cette envie, ensuite, d’aller tester l’entraînement aux USA ?
En fait, bien avant le bodybuilding, aller là-bas a toujours été un rêve de gamin. J’ai toujours aimé ce pays. J’appréciais la mentalité, la vision des choses, la façon de penser des américains.
Vous visiez un lieu en particulier ?
Je suis d’abord allé à New York, puis à Miami en Floride et enfin à Los Angeles en Californie, en 2017.
Quel accueil vous a-t-on réservé ?
J’ai pu vérifier que, comme je m’en doutais, le mode de vie et l’état d’esprit sont vraiment différents. Dans les salles de sport, bien sûr, mais aussi ailleurs. Les gens sont beaucoup plus ouverts et ont une critique constructive. En tant que bodybuilder on ne se sent pas observé comme des bêtes de foires.
Vous avez même testé une salle mythique.
Tout à fait. Quand je suis parti pour un mois à Los Angeles, je suis allé m’entraîner au fameux Gold Gym de Venice Beach. Là-bas les bodybuilders s’entraident, ils partagent. Ils ne sont pas fermés. On m’a proposé des vidéos, des séances photos. Même si je m’attendais à des différences, je n’imaginais pas un tel écart. En fait la vie y est beaucoup plus adaptée pour les bodybuilders.
Des rencontres marquantes ?
Bien sûr. J’ai pu croiser Kai Greene, Stanimal, Dexter Jackson, Mike O’Hearn. J’ai pu approcher des entraîneurs réputés également.
Avez-vous l’intention de reproduire l’expérience ?
A vrai dire mon objectif est de décrocher ma carte PRO avant la fin de l’année. Ensuite mon plus cher désir est de retourner aux USA mais pour y vivre cette fois. Et plus précisément à Los Angeles, ville qui m’a fait la meilleure des impressions.
Quelles sont les personnes à qui vous devez de pouvoir vivre ce rêve ?
Je veux remercier mes parents qui, à mes débuts, lorsque j’étais encore lycéen, m’ont beaucoup aidé. Un grand merci à Julien Gréaux aussi. Et surtout à Patrick Tuor, mon entraîneur. C’est grâce à lui que j’en suis là aujourd’hui.
Alors avant de repartir, quelques conseils pour les plus jeunes qui voudraient suivre votre exemple ?
Je dirais : prenez votre temps. C’est un long chemin, avec beaucoup de sacrifices. Mais il n’y a rien de mieux que de vivre ses rêves, alors foncez ! C’est un marathon pas un sprint.
La diète prise de masse de Florian Poirson
- Au levé : 1 jus de citron avec un demi-litre d’eau
- Repas 1 : 200 gr de flocons d’avoine + 30 gr de Whey Isolate 95 OLIMP Nutrition + 200 gr de blancs d’œufs + 1 banane + 1 Alpha Lipoic Acid OLIMP Nutrition
- Repas 2 : 200 gr de blanc de poulet + 100 gr de riz basmati
- Repas 3 : 45 gr de Whey Isolate 95 OLIMP Nutrition + 120 gr de flocons d’avoine + 30 gr de noix de cajou
- Repas 4 : 200 gr de blanc de poulet + 100 gr de riz basmati
- Repas 5 : 200 gr de saumon + 100 gr de légumes verts + 1 Avocat
- Repas 6 : 7 œufs entiers + 30 gr de noix de cajou + 2 gélules HMB OLIMP Nutrition