Imanol Harinordoquy, 105kg d’engagement et de solidarité – Coach Magazine France

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Crédit: Robin Boot

Imanol Harinordoquy, troisième ligne au XV de France s’est confié à Men’sHealth sur son hygiène de vie, ses habitudes et son engagement de long date au coté de l’association Movember.

En tant que sportif, tu dois suivre un régime alimentaire strict. De quoi se compose-t-il?

Sur une semaine classique, on s’entraîne tous les jours, donc on a l’obligation de prendre un petit déjeuner car la plus grande charge de travail a lieu le matin. Un petit déjeuner complet se compose de fruits, de céréales, de protéines avec du jambon blanc, des œufs etc… Les repas sont assez équilibrés, avec des salades composées en entrée, une viande, des féculents et des légumes. Et au dessert je mange des choses assez sucrées parce que je suis aussi très gourmand. Le midi et le soir, ça tourne toujours autour de cette alimentation. J’essaye de varier ce que je mange avec de la viande ou du poisson.

Comment se déroule une journée d’entraînements pour un rugbyman ?

Au niveau des entrainement, on a une activité physique assez importante. On s’entraîne avec des séances de musculations, des travaux physiques, du cardio et des courses à l’extérieur. Après chaque entrainement on a pas mal de soins et des séances de récupération avec des bassins d’eau chaude et froide, des jets, des bains massant. Des kiné sont aussi présents pour soigner les blessures. On a pas mal de blessures à soigner, puisqu’on pratique un sport de contact. On continue avec des étirements pour faciliter la récupération.

Quels sont tes secrets forme ?

Pour essayer de rester un maximum en forme, je continue à m’entrainer. Je fais attention à la récupération, je soigne bien mes blessures. Laisser une blessure trainer peut diminuer ta récupération et au fur et à mesure des semaines ta performance. Toujours bien récupérer après un entrainement et un match. Et essayer d’avoir une alimentation équilibrée et saine, même s’il faut se faire plaisir. En général, le dimanche ou le lendemain de match, je me fais un repas qui sort de mon cadre alimentaire habituel. Il faut se faire plaisir, car le moral c’est quelque chose d’important.

As-tu un petit rituel afin de mieux te préparer avant chaque match ?

Avant chaque match je fais un peu toujours la même chose dans le même ordre, je me prépare, je m’échauffe. La dernière chose que je fais, c’est de mettre mon bandeau sur la tête pour me protéger les oreilles. C’est le passage « en mode match », en « mode compétition ».

Crédit: Robin Boot

 Pourquoi t’es-tu engagé au côté de l’association Movember ?

C’est important de parler de la santé masculine, parce qu’on vit dans un monde où la santé, même si chez les femmes ça se démocratise, chez les hommes ça reste difficile d’en parler. Il faut inciter les hommes à demander, se renseigner, se faire suivre et contrôler. Quand on est un homme on a tendance à se dire que ce n’est pas grave, on a ce côté un peu viril et macho. Il ne faut pas oublier que ça peut nous arriver un jour. Ça n’arrive pas qu’aux autres. C’est bien d’inciter les gens, de sensibiliser les hommes sur la maladie et de faire connaître le mouvement. Il ne faut pas avoir peur d’en parler autour de soi. Le but de Movember c’est de récupérer des fonds pour aider la recherche contre le cancer.

Quels sont tes projets pour aider Movember ?

Ça fait plusieurs années que je suis à Movember. Quand j’ai commencé c’était encore tabou et aujourd’hui, même s’il y a aussi un petit effet de mode à se laisser pousser la moustache, il y a un vrai élan de solidarité et c’est une bonne chose. La sensibilisation est plus importante, on touche plus de monde, c’est bien d’avoir ce signe distinctif (la moustache) pour plaider au nom de cette cause. Chaque année, je créais une équipe et je récolte des fonds. J’ai un établissement bar à vin à Biarritz qui s’appelle Les Contrebandiers où j’organise des soirées pour Movember afin de récolter un maximum de fonds pour l’association.

Marine Minnekeer