Réseaux sociaux : quelle influence sur notre comportement ? – Coach Magazine France

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Les réseaux sociaux sont une très bonne façon de partager vos pensées, de trouver de nouvelles séances d’entraînement et de reprendre contact avec de vieux amis. Cependant, comment savoir quand ils deviennent malsains ? Voici quelques astuces pour repérer une utilisation malsaine des réseaux sociaux et comment y remédier.

Réseaux sociaux : quelle influence sur notre comportement ?

Lutter contre le FOMO

Vous vous êtes déjà retrouvé à naviguer sur Instagram et à vouloir être à deux endroits en même temps ? Le Fear of Missing Out (FOMO) est la sensation accrue d’anxiété que quelqu’un ressent quand il manque d’activités sociales ou d’événements sociaux. La sensation omniprésente de manque est présente depuis des décennies, mais avec les réseaux sociaux, elle est amplifiée. Si vous êtes victime de FOMO et que vous devenez irritable et anxieux, vous n’êtes pas seul. Selon une étude publiée dans le Journal of Business and Economic Research, près de 40 pour cent des personnes âgées de 12 à 67 ans affirment que les réseaux sociaux ont augmenté leur peur de rater des choses.

La solution ?

Allez sur les réseaux sociaux en étant pleinement conscient. Lorsque vous voyez ces posts, réfléchissez à la raison pour laquelle vous ne pouviez pas vous y rendre ou pour laquelle vous ne vouliez pas participer. Aviez-vous des engagements préalables ? Y êtes-vous déjà allé auparavant ? Etait-ce juste parce que vous ne vouliez pas y aller ? Etait-ce une question de budget ? Il existe une raison pour laquelle vous ne vous êtes pas rendu à cet événement. Si le FOMO persiste, décidez d’assister au prochain événement. Planifiez en avance en bloquant ce jour ou en préparant un budget.

Vous comparer à vos pairs

Avec les réseaux sociaux au premier plan de la société d’aujourd’hui, nous faisons constamment face à la perfection : des vies parfaites, des maisons parfaites et des corps parfaits. Parfois, la comparaison vous motive à améliorer votre propre vie. Cependant, la comparaison sociale peut avoir un impact négatif sur vous. C’est ce qu’a démontré une étude publiée dans The Journal of Social Media in Society. Dans une autre étude, 112 femmes « ont passé 10 minutes à naviguer sur leur compte Facebook, à lire le site d’un magazine ou un site neutre avant de mesurer leur humeur, leur satisfaction face à leur corps et à leur apparence (poids, visage, cheveux, peau) ».

Il a alors été démontré que les personnes qui naviguaient sur Facebook étaient de plus mauvaise humeur que les autres. Avec l’accès à des milliards de comptes du bout des doigts, il nous est facile d’envier la vie que nous voyons.

La solution ?

Reconnaître que les personnes ne postent sur les réseaux sociaux que ce qu’elles veulent que vous voyiez. Par exemple, vous ouvrez Instagram et vous voyez la photo de quelqu’un qui arbore des abdominaux saillants et les quadriceps d’un dieu grec. En un instant, vous commencez à comparer vos jambes ou vos abdos aux siens sans réaliser qu’il se prépare depuis des semaines pour une compétition de bodybuilding. La comparaison est néfaste lorsque vous commencez à vous demander pourquoi vous n’êtes pas au même niveau. Elle peut cependant être bénéfique lorsque vous utilisez son physique pour vous motiver.

L’addiction aux réseaux sociaux

Dans le monde d’aujourd’hui, nous tenons constamment notre « public » au courant d’où nous sommes, de ce que nous faisons, de ce que nous mangeons et d’avec qui nous sommes. Qu’est-ce qui peut garder des utilisateurs sur une application pendant longtemps ? Une navigation infinie. Ce n’est cependant pas l’aspect qui rend les réseaux sociaux addictifs. En tant qu’être social, nous avons un grand besoin de communiquer et d’être validé par nos pairs. Quelle est la meilleure façon d’y parvenir ? C’est simple : poster une photo, recevoir des likes et des commentaires et gagner des followers. La co-fondatrice du bouton like de Facebook a déclaré qu’elle aussi avait commencé à baser son estime de soi sur le nombre de likes qu’elle recevait.

La solution ?

Désactivez vos notifications et limitez le temps que vous passez sur les applications. En désactivant les notifications push sur les applications des réseaux sociaux, vous désactivez les distractions. Vous pourrez vous concentrer davantage sur la tâche que vous êtes en train d’effectuer. Les iPhone et les Android permettent à leurs utilisateurs de limiter leur temps d’écran et le temps qu’ils passent sur une application spécifique directement depuis leur téléphone. Rendez-vous dans les paramètres de votre téléphone et limitez votre utilisation des réseaux sociaux à 2 heures et demie par jour. Vous remarquerez une différence dans la qualité de vos interactions, de vos journées et de vos entraînements !

Votre fil d’actualité crée de l’anxiété

Selon Statista, en 2017, il existait 2,47 milliards d’utilisateurs des réseaux sociaux à travers le monde. Il est fort probable que l’on atteigne les trois milliards d’ici à 2021. Pas surprenant que bon nombre des motivations qui nous poussent à utiliser les réseaux sociaux soient de rester en contact avec des amis que l’on ne voit pas, communiquer avec d’autres ainsi que la pression sociale. Selon une étude menée par RadiumOne, lorsque nous naviguons sur les réseaux sociaux, notre taux de dopamine a tendance à augmenter et nous nous sentons bien. Avec chaque notification, les réseaux sociaux deviennent un renforcement positif de notre vie quotidienne. D’un autre côté, lorsque nous ne recevons pas de likes ni de commentaire, cela est perçu comme un renforcement négatif et diminue alors l’estime de nous-même et notre bien-être.

La solution ?

Lorsque vous ouvrez une application, pensez au post sur lequel vous atterrissez. S’il vous procure de la joie, continuez à suivre ce compte. Les posts dans votre fil d’actualités ne doivent pas vous donner une impression négative de vous-même, même s’ils sont postés par l’un de vos amis. Si les posts de quelqu’un que vous n’aimez pas continuent à apparaître, ne les suivez plus. A la fin de la journée, votre fil d’actualité est censé être plein de choses qui vous rendent heureux.

La désinformation en matière de nutrition et d’entraînement

Les réseaux sociaux bénéficient à la communauté fitness de nombreuses façons (les entraîneurs et les diététiciens peuvent y faire leur pub, vous pouvez partager de nouvelles séances d’entraînement, des recettes et des avis sur des produits), mais ne sont-ils vraiment que bénéfiques ? Avec la prévalence des réseaux sociaux et des #fitspiration se développent aussi les « Fake News » sous la forme de conseils de forme et de conseils nutritionnels. Selon ReferralMD, plus de 80% des utilisateurs de réseaux sociaux cherchent des informations liées à la santé. Des thés détox aux régimes militaires en passant par les séances d’entraînement folles, les réseaux sociaux ont aidé les influenceurs à propager un programme « mange comme moi et entraîne-toi comme moi pour me ressembler » alors qu’ils ne sont peut-être pas les bonnes personnes pour le promouvoir. L’aspect important que la plupart de ces influenceurs et ces produits/plans/régimes à la mode oublient ? Le fitness et la nutrition ne fonctionnent pas de la même manière pour tout le monde.

La solution ?

Avec ce genre de post qui devient viral, il est important de se poser des questions et de faire des recherches. La personne qui poste ce contenu est-elle un nutritionniste ou un diététicien certifié ? Est-ce un entraîneur certifié ? Quelles connaissances et quelles qualifications a-t-elle ? A-t-elle de l’expérience ? Utilise-t-elle le produit dont elle fait la promotion ou est-ce juste une #pub ? La meilleure façon de combattre la désinformation qui entoure les entraînements et la nutrition est de tout rechercher. Ne suivez les conseils fitness et les conseils nutritionnels que des personnes en qui vous avez confiance et non d’un profil sur un réseau social.

Traduit par Mélanie Geffroy