Soyez plus performant sous la couette ! – Coach Magazine France

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©iStock

Votre libido fait le yoyo ? Vous aimeriez devenir une bête de sexe ? Du sport au sport en chambre, il n’y a qu’un pas, à condition d’être bien dans sa tête et dans son corps

Sédentarité, stress, fatigue, tabac, obésité, difficultés de la vie quotidienne ont un mauvais retentissement sur le désir. Pour les hommes comme pour les femmes, ces facteurs ne font pas bon ménage avec les prouesses sexuelles. « Les ennemis de la libido sont les angoisses. Qu’elles soient personnelles et que nous les traînions depuis l’enfance, professionnelles et sociales, ou encore relationnelles, nous en sommes assaillis. Il est donc délicat de garder cette libido au-dessus de l’eau, d’éviter qu’elle soit immergée, étouffée. » Gérard Tixier, psychiatre, psychanalyste, sexothérapeute (sexologue attaché à l’hôpital Henri Mondor) et thérapeute de couple à Paris, sait très bien que l’élan sexuel passe d’abord par un ressenti, des émotions et des sentiments avant de s’exprimer dans le corps. Coauteur de plusieurs ouvrages, il est intervenu pendant plus de vingt ans dans le cadre de l’association Urgences psychiatries.

Le sport peut-il influencer votre vie amoureuse ?

L’effet euphorisant de l’activité physique.

Dans la lutte et la prévention des troubles de l’anxiété, l’exercice physique se veut une méthode simple, naturelle et efficace. Nous lui connaissons aussi un effet euphorisant. À tel point que certains joggeurs ou sportifs de haut niveau, après un effort long et intense, parlent de grâce, de flottement. Ce que les entraîneurs appellent communément « l’extase du coureur ».

Une fois libérées par le cerveau, plus précisément par l’hypothalamus et l’hypophyse, les endorphines se dispersent dans le sang, les tissus de l’organisme et le système nerveux central. Avec leur structure moléculaire proche de celle des opiacés, ces morphines endogènes atténuent la douleur, réduisent le stress, contrôlent la respiration ainsi que le transit gastro-intestinal, et procurent une sensation de plaisir, d’euphorie…

N’hésitez plus à vous mettre ou vous remettre au sport, d’autant que l’on sait aussi que la quantité d’endorphines peut atteindre cinq fois celle présente au repos, après seulement 30 à 45 minutes d’effort. Alors, avant d’opter pour certains médicaments, pensez sport. « Attention, prévient Gérard Tixier. Il ne suffit pas d’aller faire son footing, et hop ! on va au lit. Ce n’est pas un accès direct. Quand on est bien et détendu, la libido n’a plus de mal à se frayer un chemin. L’activité physique se veut un facilitateur. »

Quels facteurs stimulent votre libido

« La fonction sexuelle s’exerce d’autant plus efficacement que l’individu est en meilleure santé »

Les activités dites d’endurance, telles que la course à pied, le vélo, la marche, la natation, le roller, le ski de fond, et celles en salle de type cardio-training (rameur, tapis de course ou de marche, steppeur, elliptique…) sont des solutions idéales pour stimuler la sécrétion d’endorphines. Elles semblent aussi protéger contre d’éventuels troubles de l’érection.

L’entraînement foncier favorise la circulation du sang et la production d’oxyde nitrique par les artères. Grâce à ses qualités de vasodilatateur, il permet de prévenir les maladies cardio-vasculaires, les risques de cholestérol, mais également les problèmes d’érections. L’oxyde nitrique dilate les vaisseaux du corps et ceux du sexe masculin. En gonflant le corps spongieux situé dans le pénis, la circulation sanguine s’en trouve améliorée.

Les érections se font ainsi plus facilement. Pour reprendre les propos de William Master, sexologue américain, « comme tous les autres processus physiologiques, la fonction sexuelle s’exerce d’autant plus efficacement que l’individu est en meilleure santé ».

Votre condition physique…

Pas besoin de devenir un athlète de haut niveau pour assurer sous la couette

Depuis de nombreuses années, la relation entre le sport et la sexualité a fait l’objet de multiples études. Selon une récente recherche, effectuée sur des sujets ayant suivi un programme sportif de course à pied durant neuf mois, il a été démontré que la fréquence mensuelle de leurs rapports sexuels était passée à 12 contre 7.

Après trois mois de danse de type aérobic, les femmes ont vu leurs rapports progresser de 30 %. Messieurs, inscrivez Madame à un club de danse ! Il faut dire qu’avec une plus grande endurance cardiovasculaire et un meilleur tonus musculaire, on se fatigue moins vite. Attention ! Pas besoin de devenir un athlète de haut niveau pour assurer sous la couette. Car « trop de sport tue le sport ». Le surentraînement, les efforts de longue durée, nuisent à la libido des deux sexes.

Attention à la surdose de sport !

À la longue, cette surdose se traduit par une perturbation hormonale. Le taux de testostérone diminuerait progressivement dans le sang, d’où une baisse de l’appétit sexuel. Un phénomène que nous pourrions comparer à l’aménorrhée, l’absence de menstruation chez la femme. Que vous fassiez des trails ou de la musculation, à un certain niveau vous devenez narcissique. « Vous finissez par vous regarder faire du sport. La sexualité n’est pas dans le narcissisme, ajoute Gérard Tixier. Il faut être ouvert à l’autre. Les bodybuilders ne sont pas les meilleurs amants. Les femmes le savent. Elles ne sont pas dupes ! »

À vous de trouver le juste milieu.

… Ou votre testostérone ?

Les hommes en surcharge pondérale ont plus de risque d’avoir des troubles de l’érection.

Ainsi exposé, vous comprenez mieux pourquoi les personnes physiquement actives connaissent pour beaucoup d’entre elles une vie sexuelle plus intense, à condition d’être dans la bonne mesure. Question de bon sens. Tout comme l’activité physique combinée à une certaine hygiène de vie et à une alimentation équilibrée fait perdre du poids, diminue le taux de sucre et de cholestérol…

D’ailleurs, selon une enquête, les hommes dont le tour de taille dépassait le 50 avaient deux fois plus de risque d’avoir des troubles de l’érection par rapport à ceux faisant du 40-42. Une autre recherche établie par des chercheurs de l’université de l’hôpital Saint-Vincent de Dublin, en Irlande, a mis en avant que les individus prédiabétiques et en surcharge pondérale ayant suivi un régime arrivaient à faire grimper leur taux de testostérone de près de 50 %.

Et si vous ajoutez à cela les résultats de l’étude de chercheurs du Bentley College à Waltham, au Massachusetts, vous vous mettez à la natation tout de suite. Grâce à une heure de nage quotidienne, à raison de quatre à cinq fois par semaine, les 160 nageurs âgés de 50 à 70 ans ont une vie sexuelle semblable à celle de personnes de 20 ou 30 ans. Et vous sauterez dans l’eau encore plus vite en sachant qu’à partir de 50 ans, la libido s’atténue.

Améliorez votre confiance en vous.

La faute à qui ? À une diminution des sécrétions hormonales. L’appétence sexuelle est-elle une simple histoire d’hormones ? Avec quelques kilos en moins sur la balance, un corps plus ferme, vous vous sentez mieux dans votre peau, voire séduisant, très attirant même.

Résultat : vous améliorez votre confiance en vous. Vous vous trouvez même irrésistible. Par conséquent, vous êtes plus réceptif aux signaux sexuels. Car la libido, c’est avant tout désirer son partenaire et être désiré. Mieux vaut être beau, riche, intelligent et bourré d’humour, que moche, pauvre, stupide et ennuyeux. Reste à savoir bien sûr qui est beau et qui est laid. Tous les goûts sont dans la nature !

Clarisse Nénard

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