Tatouage – changez de peau – Coach Magazine France

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©iStock

Depuis le temps que vous y pensez, vous avez décidé de sauter le pas. Mais attention, ce qui est tatoué… est définitif. Et qui dit définitif, dit précautions. Voici les conseils à suivre avant de passer à l’acte

Choisissez un pro

Pour éviter les risques de maladies (et les loupés), confiez votre peau à un pro. Contrôlez ses méthodes de travail, le fait qu’il porte une chemise, un masque et des gants. Vérifiez aussi ses outils, qui doivent être à usage unique (comme les seringues) et dont les emballages doivent être ouverts devant vous.

Méfiez-vous des allergies

Allergique ? La composition des encres peut être aléatoire. Demandez au tatoueur de vous informer sur les composés des encres qu’il utilise. Avant de vous faire tatouer, passez chez un dermatologue et vérifiez que vous n’êtes ni allergique ni intolérant à ces substances.

Devant le moindre doute, n’hésitez pas à changer de crémerie : la concurrence existe.

Où tatouer ? 

Réfléchissez bien à la partie de votre corps que vous souhaitez décorer. Évitez les zones couvertes de grains de beauté, parce qu’un tatouage gênerait les contrôles médicaux. Si vous êtes douillet, oubliez aussi les mains, les pieds et les chevilles, riches en terminaisons nerveuses et, donc, douloureuses.

Rien ne disparaît

Si vous n’êtes pas sûr de vous, renoncez. Il faut en effet être conscient qu’un tatouage est indélébile, ou presque. Pour l’effacer, il faudra compter 2 à 8 séances de laser, à 300 euros chacune, sans garantie de résultat. Non seulement on peut conserver des cicatrices, mais pour un tattoo en couleur ou très récent, il est quasiment impossible de réussir à le faire disparaître. Alors, réfléchissez bien !

Comment ça se passe ? 

Le tatoueur dessine d’abord sur l’épiderme le motif que vous souhaitez vous faire tatouer. Ensuite, grâce à une aiguille et une machine – le dermographe –, il le redessine en sous-cutané. Il perce l’épiderme pour introduire dans un espace assez précis (entre le derme et l’épiderme) des matières colorantes. Ces dernières pénètrent les couches profondes de l’épiderme et teintent la chair de manière indélébile. L’encre se concentre autour des vaisseaux sanguins, dans les espaces intercellulaires. Quelques heures après l’intervention, une réaction de défense immunitaire se met en place, provoquant l’éviction de près d’un tiers des pigments par les voies lymphatiques en 7 à 15 jours. La couleur du tatouage apparaît ensuite par « transparence » après cicatrisation de la plaie provoquée par l’introduction de l’aiguille. Officiellement, la législation française n’autorise que le personnel soignant à pratiquer des piqûres cutanées. Pourtant, un vide juridique permet aux esthéticiennes, pierceurs ou tatoueurs de tatouer plus ou moins comme ils le souhaitent, et ce qu’ils souhaitent. Raison de plus pour être vigilant sur la composition des encres utilisées. Et de choisir un tatoueur pro ayant déjà tatoué des amis ou connaissances, afin d’être plus sûr de son talent.

Prendre soin de son tatouage

Pendant la cicatrisation

À faire

  • Sous la douche, nettoyez quotidiennement votre tatouage avec un savon ultra-doux au pH neutre, sans frotter.

  • Quatre fois par jour, appliquez une crème cicatrisante sur votre tatouage (matin, midi, soir et avant de vous coucher) en massant légèrement la zone travaillée.

À ne pas faire

  • Toucher son tatouage avec les mains sales.

  • Rester trop longtemps dans l’eau ( juste une douche par jour).

  • S’exposer au soleil.

  • Toucher son tatouage en dehors des soins.

  • Porter des vêtements synthétiques, souvent irritants.

  • Gratter les croûtes.

Après cicatrisation

  • N’oubliez pas de mettre de la crème solaire si vous exposez la zone tatouée.
  • Hydratez fréquemment votre peau pour que le tatouage garde ses belles couleurs d’origine.

Attention aux couleurs

Noir, jaune ou rouge ? Choisir une couleur n’est pas qu’une histoire de goût, les composés des encres utilisées varient beaucoup et peuvent se révéler allergènes, avec des métaux lourds tels que le cobalt, le plomb ou le mercure. Un tatoueur fiable doit être en mesure de vous dire ce qu’il s’apprête à vous mettre sous la peau.

Noir : Les meilleures encres sont faites avec du charbon de bois ou du suif, plus stable.

Rouge : On peut y trouver du cadmium ou du cinabre (sulfure de mercure), des substances très toxiques à éviter absolument. Le cadmium peut se retrouver aussi dans le jaune et le violet. Cette matière étant photosensible, des réactions allergiques peuvent avoir lieu au soleil.

Vert : Les verts sont le plus souvent à base d’oxyde de chrome, un composé qui peut être très allergisant.

Bleu : Les pigments à base de cuivre qui le composent sont considérés comme très sûrs.

Couleurs claires : Elles peuvent poser des problèmes car on est obligé d’en déposer plus sous la peau pour pouvoir ensuite les distinguer par transparence.

Bon à savoir… La plupart des encres sont à base d’oxydes de minerais, des métaux qui changent de couleur avec le temps. La couleur du tatouage peut donc se modifier. Le noir, par exemple, vire souvent au bleu, à cause de la présence d’oxyde de cuivre, qui se met à verdir.

Par Cyrielle Roux